Comment est financé un syndicat ?
Le financement des syndicats est assuré par les cotisations versées par les adhérents du syndicat. Ces cotisations étant d’un montant peu élevé, leur budget est donc limité. Par ailleurs, les salariés peuvent déduire de leurs revenus les cotisations syndicales et ainsi ne pas être imposés sur ces sommes.
La baisse tendancielle du taux de syndicalisation des salariés (part des salariés qui sont syndiqués) constitue un élément de fragilisation financière des organisations syndicales. Ces dernières années, plusieurs d’entre elles se sont trouvées dans des situations difficiles, leurs charges étant supérieures au montant des cotisations perçues des adhérents (ex : Force ouvrière, Confédération générale du travail).
Dans ce contexte, certains chefs d’entreprise (ex : AXA, Renault, Casino), regrettant cette baisse de la syndicalisation qui peut avoir des répercussions sur la gestion des entreprises (ex : manque d’interlocuteurs compétents et légitimes), ont proposé une solution originale mais contestée. Il s’agit d’instaurer dans l’entreprise un "chèque syndical", donné à chaque salarié pour adhérer au syndicat de son choix. Ces patrons ont considéré que ces dépenses n’étaient pas indues dès lors qu’elles pouvaient prévenir des conflits sociaux. La réaction syndicale a été plutôt négative, dans la mesure où cette initiative revenait, au moins en partie, à faire financer les syndicats de salariés par le patronat.