Quels sont les moyens d’action des syndicats ?
Les syndicats disposent de plusieurs moyens d’actions :
La négociation : les syndicats peuvent négocier avec l’État ou les employeurs afin de défendre les droits et les intérêts de leurs adhérents. Il existe différents niveaux de négociation : accords nationaux interprofessionnels ou de branche d’activité (ex : médecins, banque), accords au niveau de l’entreprise ou d’un regroupement de petits établissements.
La délégation doit, en règle générale, obligatoirement comprendre le délégué syndical de l’organisation concernée par les négociations.
La grève et la manifestation : le droit de grève, établi depuis la loi de 1864 qui supprimait le délit de coalition, demeure un mode d’action traditionnel des syndicats. Cependant, il faut noter l’évolution globale à la baisse du nombre de jours de grève, le droit de grève ayant tendance à s’exercer plus difficilement dans le secteur privé que dans le secteur public. Aujourd’hui, apparaît l’idée d’un service minimum en cas de grève dans le service public, notamment dans les transports, afin de ne pas pénaliser les usagers.
La grève s’accompagne généralement d’une manifestation destinée à faire connaître à l’opinion les motivations du conflit. Mais des manifestations existent également hors des périodes de grèves (ex : défilé traditionnel du 1er mai, au cours duquel les grandes centrales syndicales font connaître leurs revendications majeures).
Les syndicats disposent aussi de moyens d’actions au sein de l’entreprise : notamment un local syndical permettant de se réunir, l’affichage de documents et de tracts syndicaux, la possibilité pour le comité d’entreprise de recourir à son propre expert comptable pour contester les affirmations de la direction.